Canettes d’épinette
Chaque été, le SAN devient le camp de base du street art québécois. Le festival Canettes d’épinette réunit, en pleine forêt boréale, des muralistes et graffeurs parmi les plus influents du pays, aux côtés de créateurs venus d’ailleurs. Dans ce cadre intime, sans public ni performance imposée, les artistes se rassemblent pour peindre, partager, et créer des œuvres ancrées dans l’esprit du lieu.
Plus d’une centaine de murales ont été réalisées au fil des années, sur les façades du site et sur de grandes toiles mobiles. Loin du tumulte des grandes villes, le SAN abrite aujourd’hui l’une des plus vastes collections d’art pictural urbain au pays, une collection en constante évolution, tissée au rythme des retraites et des saisons.
Une des plus grandes galeries de street art en Amérique
Une galerie d’art à ciel ouvert
À l’ombre des épinettes, un ancien secteur industriel du village hospitalier s’est transformé en immense terrain d’expression. De très grandes parois, vestiges des infrastructures du sanatorium, offrent aujourd’hui un support brut pour les artistes. Ici, la brique, le bois et l’acier deviennent de simples surfaces ouvertes où surgissent des gestes libres, des visions neuves et des éclats de couleur.
Au fil des saisons, les fresques se superposent, se croisent, se réinventent, mêlant passé et présent dans un mouvement continu. Les œuvres dialoguent avec le vent, la lumière et le silence, tissant un pont inattendu entre l’énergie urbaine du street art et la majesté tranquille de la forêt boréale. Le contraste puissant entre l’effervescence picturale et la quiétude naturelle donne au SAN une signature rare, inusitée et surprenante, façonnant un lieu hors norme, à nul autre pareil : un espace à ciel ouvert où l’art arrive à conserver sa part d’imprévu et de liberté.
Une retraite haute en couleurs
Le SAN offre aux artistes un lieu de retraite, isolé et inspirant, où chacun peut donner libre cours à son imagination. Seule règle : s’imprégner de l’esprit des lieux — se laisser porter par la nature environnante, par le cadre historique et un peu mythique, et par le passage d’autres artistes talentueux. Ici, le temps ralentit, et la création s’affranchit du regard, du rythme et des attentes.
Un ancien bâtiment de 1916, l’une des premières maisons de cure du sanatorium, a été réaménagé pour recueillir les artistes en résidence dans un grand espace lumineux, propice à l’expression libre de la créativité. Le processus, encadré par une équipe artistique chevronnée, mène à des opportunités d’exposition à Montréal, capitale nord-américaine du street art. Pour plusieurs artistes, cette retraite a marqué un tournant intime dans leur cheminement créatif.
Des artistes impliqués
Le rayonnement du SAN ne serait pas possible sans l’engagement actif de nombreux artistes et collaborateurs qui nourrissent le projet année après année. Au cœur de cette aventure créative, le collectif Les Tontons Graffeurs (LTG) joue un rôle essentiel en assurant la direction artistique du festival et en veillant à la cohérence de l’ensemble. Leur présence continue a permis de créer une signature forte, à la fois organique et ouverte, ancrée dans le respect de chaque participant.
Plusieurs des crews les plus influents au pays ont participé aux retraites du SAN : Tyxna, K6A, Crazy Apes, OTM, ainsi qu’un grand nombre d’artistes indépendants, devenus avec le temps de véritables ambassadeurs du lieu. Plus qu’un simple passage, leur implication témoigne d’un lien durable — une communauté d’artistes qui reconnaissent, dans cet endroit unique, un espace de création libre et engagé.
