Activités

Quoi faire au SAN?

Niché entre lacs et montagnes, le SAN Station Boréale est la rencontre entre l’histoire et la grande nature sauvage. Établi sur les vestiges d’un ancien sanatorium et de sa ferme autosuffisante, il conserve l’esprit d’une époque où l’on croyait profondément au pouvoir de guérison des forêts, de l’air pur et du silence.

Aujourd’hui, cette mémoire se prolonge dans les jardins restaurés, l’ancienne Allée des Soupirs, et la grange-étable majestueuse, mais aussi dans la protection vigilante d’une espèce fragile, le Martinet ramoneur, compagnon discret de ces murs centenaires.

Marcher ici, c’est entrer au cœur d’une nature vaste et vivante : suivre les sentiers bordés d’épinettes et de bouleaux, pagayer sur les lacs clairs, s’arrêter au crépuscule pour écouter le tourbillon sonore des martinets et admirer leur balai aérien, cueillir les fruits d’un jardin nourricier, ou lever les yeux vers un ciel immense et d’une rare pureté, où la Voie lactée se déploie à l’œil nu, dessinant des rivières d’étoiles au-dessus des montagnes endormies.

Et là, au détour d’un mur, d’un sentier, la surprise surgit : une fresque née d’une retraite artistique, une galerie de murales en plein air, un dialogue inattendu entre l’art pictural urbain et l’esprit des lieux.

Ici, rien n’est figé.

Chaque pas invite à se laisser traverser par l’âme des lieux, à écouter ce que la nature et l’histoire ont encore à murmurer.

Entrez. Explorez.

Ici, tout ce qui vit et tout ce qui dort murmure doucement à l’âme.Vous repartirez peut-être en laissant derrière vous une part du tumulte, pour emporter un souffle de silence, plus enraciné dans l’instant présent et plus relié à ce qui vous entoure.

Chaises Adirondack sur le quai du secteur camping, au bord du lac Édouard, au SAN – Station boréale
Photo ancienne de 1890 : un pêcheur avec une truite en avant-plan et un bateau à vapeur sur le lac Édouard, vue depuis l’île Ziegfeld (île Paradise)
Grande grange rouge avec toit blanc sous un ciel bleu, sur le site du SAN Station Boréale.

Une des plus grande galerie Street art au pays

Admirer de surprenantes murales

Au SAN Station Boréale, les murs centenaires deviennent les témoins silencieux d’une création vivante. Tout au long de l’année, une retraite artistique invite des créateurs à s’imprégner de l’esprit des lieux et à en révéler l’âme à travers des œuvres murales uniques. Ce cheminement culmine chaque été, à la mi-août, lors d’un festival de murales à caractère international, où peintres muralistes et graffeurs réunissent leur énergie dans un week-end de création intense.

Ici, nul autre thème que celui dicté par la mémoire du site : les murs racontent, sous des gestes contemporains, l’histoire invisible qui habite encore les pierres, les bois et les jardins. Chaque fresque devient ainsi une passerelle vivante entre passé et présent, offrant aux visiteurs une galerie à ciel ouvert, empreinte de respect et d’émotion.

Murale colorée représentant un vieux fermier endormi et une souris curieuse perchée sur son dos, réalisée au SAN Station Boréale.

Pagayer lacs et rivières

S’il est une expérience incontournable au SAN Station Boréale, c’est bien l’expédition en canot — une immersion douce et profonde dans l’âme des lieux.
Depuis les rives de la Station, la source même de la rivière Batiscan s’offre aux aventuriers : une rivière mythique, parcourue jadis par les peuples autochtones et les coureurs des bois, lieu d’échange et de rencontre au cœur de la forêt boréale.

Glissant sur l’eau claire, au rythme lent de la pagaie, on découvre barrages de castors, cabane cachée dans les méandres, envols de bec-scies et appels lointains des huards à collier, emblèmes vivants de la rivière.
Chaque détour révèle des cascades discrètes et des promontoires naturels où l’on peut contempler la forêt et les collines.

L’expédition peut aussi se prolonger sur le lac Édouard, vaste miroir de 33 kilomètres, parsemé d’îles sauvages et de baies secrètes.
Sur certaines rives oubliées, des sentiers de randonnée invitent à prolonger l’aventure entre mousse et sapin, en suivant les traces anciennes laissées par les habitants de ce territoire millénaire.

Au SAN Station Boréale, l’expédition en canot est un retour aux sources, un moment suspendu porté par le silence vibrant de la nature.

Deux canots tirés sur la plage du lac Édouard, au SAN – Station boréale

Un des premiers jardins thérapeutiques au Québec

Respirer un jardin ressuscité

À l’ombre des grands pins sylvestres, le Jardin des Soupirs prolonge en silence l’âme du sanatorium. Conçu dès l’origine comme un complément vivant à l’architecture de soins, il fut l’un des premiers jardins thérapeutiques associés à un hôpital au Québec. Pensé pour s’intégrer harmonieusement au paysage boréal, il mêlait allées de pierre, plates-bandes fleuries et espèces médicinales dans une quête de guérison douce et naturelle. Aujourd’hui, un patient travail de recherche et de restauration a permis de retrouver l’emplacement de l’ancienne Allée des Soupirs, de reconstruire le kiosque historique, et de ramener à la vie plus d’une trentaine d’espèces de fleurs, d’arbustes et d’arbres oubliés.

Le Jardin, nourri par les effluves de pins et la mémoire des pas de convalescents d’autrefois, est redevenu un lieu de quiétude profonde, où le temps suspend son cours. Entre le bassin d’eau antique et les murmures de la forêt, visiteurs et promeneurs retrouvent une part oubliée d’eux-mêmes, portée par l’âme intemporelle du lieu.

hotographie ancienne en noir et blanc des Jardins du Sanatorium de Lac-Édouard, avec bâtiments patrimoniaux et allées arborées.

Atteindre un état de contemplation

Sur un territoire de plus de 1000 km², où plus de 300 lacs s’étirent entre forêts profondes et montagnes douces, le SAN Station Boréale s’offre comme une oasis discrète de calme et d’eau vive. Nichée sur une grande presqu’île, bordée par les eaux majestueuses du lac Édouard — long de 33 kilomètres —, par la source de la rivière Batiscan et par le lac Florence-Ziegfeld, la Station est littéralement enveloppée d’eau.

Partout autour du site, l’eau appelle à la contemplation : quais secrets, petits pontons, sentiers longeant les rives, et banquettes de repos offrent mille prétextes à l’évasion. Depuis ces refuges tranquilles, le regard se perd au-delà des eaux, vers les forêts d’épinettes noires, de bouleaux à papier et de sapins baumiers, qui bordent le rivage et montent doucement à l’assaut des collines. Les reflets changeants du ciel, les silhouettes des arbres dans la brume matinale, et les doux reliefs des montagnes proches composent un paysage vivant, respirant au rythme de la nature. Assis à l’ombre d’un grand pin ou le long d’un sentier oublié, bercé par le clapotis léger du lac, on observe le passage furtif du grand héron, le travail patient des castors, ou les jeux discrets des loutres.

Ici, le temps suspend son cours. Chaque souffle du vent dans les feuillages, chaque lumière dansante sur l’eau invite à s’ensauvager doucement, à retrouver un rythme oublié, porté par la respiration profonde de la forêt boréale.

Plongeon huard sur le lac Édouard, près du SAN – Station boréale

Au coeur d’une réserve écologique et de biodiversité

Fouler la forêt boréale

Autour du SAN Station Boréale s’étend un vaste réseau de sentiers, soigneusement développé et entretenu par la communauté locale : les sentiers d’ADELE. Ces sentiers serpentent entre forêts de pins et de bouleaux, longeant des rives sauvages et menant jusqu’aux sommets environnants, où le regard embrasse l’immensité du territoire. Chaque promenade est une invitation à explorer à son rythme, que ce soit pour rejoindre un point de vue discret, écouter les bruissements d’un ruisseau, ou simplement s’imprégner des parfums de la forêt boréale.

Pour les plus aventureux, la réserve écologique Judith-de-Brésoles offre un défi plus grand : un ancien sentier forestier, aujourd’hui semi-naturel, mène au cœur d’une forêt précieuse et protégée. Sous les cimes d’anciens bouleaux jaunes et d’érables à sucre, l’une des populations les plus nordiques au Québec, le marcheur découvre un écosystème intact, où le temps semble suspendu. La réserve, entièrement protégée, est un sanctuaire rare où la nature évolue sans intervention humaine, préservant intactes la beauté et la pureté des paysages d’autrefois.

Couple admirant la rivière Batiscan depuis le belvédère du camping sauvage du SAN – Station boréale
Forêt d’érables illuminée par le soleil en sous-bois, typique d’une érablière nordique du SAN Station Boréale.

Vivre un étonnant musée vivant

À l’entrée du site, la grande maison blanche au toit rouge, bâtie en 1910 pour le fermier du sanatorium, vous ouvre ses portes chaque matin.
Aujourd’hui transformée en maison d’accueil, elle est à la fois poste d’information, point de départ pour les expéditions, café chaleureux et petit musée vivant.

On s’y arrête pour partager un café, demander un conseil sur les meilleurs sentiers à explorer, récupérer pagaie et veste de flottaison pour partir en canot sur la rivière Batiscan, ou encore obtenir une carte personnalisée pour une aventure dans les environs.

C’est aussi ici que l’on s’imprègne pour la première fois de l’âme historique du lieu : à travers des capsules vidéos historiques, photographies d’époque, des objets retrouvés sur le site, dont la coque d’une ancienne barge à vapeur datant de 1890.

Le Café-Musée abrite également un centre d’interprétation consacré au Martinet ramoneur, une espèce d’oiseau menacée qui trouve refuge sur le site. À travers maquettes, panneaux et récits, on découvre les efforts entrepris pour protéger ses habitats naturels, qu’il niche dans les chicots (arbres morts sur pied), les arbres creux des forêts anciennes, ou qu’il se regroupe dans la grande cheminée du SAN.

Modèle réduit d’une locomotive ancienne exposé sur une tablette de bois, réalisé ou collectionné par M. Parent au SAN.

Goûter le terroir nordique

Autrefois, le sanatorium était soutenu par une grande ferme, véritable cœur vivant du village sanatorial.
À proximité de la majestueuse grange-étable, construite vers 1915 pendant la Première Guerre mondiale — aujourd’hui restaurée et reconnue comme l’une des plus belles du Québec — s’étendaient des potagers, des champs cultivés et des pâturages qui soutenaient la communauté. Cet esprit de simplicité renaît aujourd’hui autour de la maison du fermier, où des cultures de fruits et légumes sont offertes aux visiteurs.

Le temps d’une promenade avant le souper, on peut cueillir ses propres légumes et fines herbes, redécouvrant le plaisir simple de choisir à la main ce que la terre offre. La cueillette est incluse pour les séjours en maison patrimoniale, et disponible pour les campeurs moyennant un léger frais.

Rien n’égale la douceur de rentrer au crépuscule, les bras chargés de légumes frais, pour préparer un repas inspiré par la nature, la saison, et la mémoire du lieu. Une expérience qui prolonge, dans chaque geste, l’âme agricole de ce village d’autrefois.

Rangées de légumes en culture biologique devant une grange rouge au SAN Station Boréale.

Observer une espèce menacée

Depuis près d’un siècle, la grande cheminée historique du SAN Station Boréale, érigée en 1925, accueille chaque printemps l’une des colonies de Martinets ramoneurs les plus nordiques de toute l’Amérique du Nord. Aujourd’hui, ce petit oiseau agile revient inlassablement d’une génération à l’autre, retrouvant année après année ce dortoir unique, niché entre ciel et forêt.

À la tombée du jour, près d’une centaine de martinets se rassemblent en spirale autour de la grande cheminée. Dans une chorégraphie saisissante, ils volent en cercles de plus en plus serrés avant de plonger tous ensemble, dans un mouvement parfait, dans l’étroite ouverture de briques. Le spectacle est particulièrement intense de la mi-mai à la mi-juin, puis vers la mi-août, lorsque la colonie se prépare à la grande migration vers le sud.

Après la période de regroupement printanier, les martinets forment des couples et partent nicher dans des arbres creux, des nichoirs aménagés sur le site, ou les cheminées anciennes des chalets environnants. Tout au long de l’été, la valse aérienne continue chaque soir, mais avec un nombre plus restreint d’oiseaux, offrant un spectacle plus intime, mais tout aussi précieux.

Chaque soir, en suivant le tourbillon sonore des martinets, on mesure combien leur passage prolonge l’histoire du lieu, et combien, dans l’invisible, tout demeure vivant.

Deux martinets ramoneurs en vol devant la grande cheminée de brique du dortoir historique du SAN Station Boréale.

Avec la voie lactée en trame de fond

Rêver sous la voûte étoilée

Quand la nuit tombe au SAN Station Boréale, le paysage tout entier s’efface pour laisser place à l’infini du ciel. Ici, à l’écart des villes et de toute source de pollution lumineuse, l’air sec, l’altitude et l’isolement créent des conditions exceptionnelles pour admirer un ciel pur et éclatant. À Lac-Édouard, la Voie lactée se dévoile à l’œil nu, traçant une rivière d’étoiles au-dessus des montagnes noires. Pour de nombreux visiteurs, c’est la première fois qu’ils découvrent la majesté d’un ciel sans voile, où chaque étoile semble vibrer dans l’air cristallin. Et parfois, au détour d’une nuit plus magique encore, de discrètes aurores boréales viennent effleurer l’horizon — un spectacle rare à ces latitudes, mais d’autant plus précieux.

Un projet est en cours pour restaurer un ancien observatoire astronomique sur le site, afin d’ouvrir encore davantage les portes du ciel aux rêveurs et aux curieux. Observer la nuit ici, c’est retrouver la mesure de notre place dans l’univers, sentir que nous ne sommes que des passagers éphémères, des poussières d’étoiles portées par l’infini.

Voie lactée visible dans le ciel étoilé au-dessus du château d’eau du SAN, captée de nuit.

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